Une fresque géante Boulevard du Collège

Afin d’allier signalisation, sécurisation et embellissement urbain, une fresque a été dessinée Boulevard du collège. Trop nombreux étaient les excès de vitesse et les incivilités constatés malgré les aménagements mis en place précédemment.

La vitesse, facteur d’insécurité aux abords du Collège

La vitesse est l’une des principales causes de l’insécurité routière. 

Aux abords des écoles, ce ne sont pas n’importe quels piétons, cyclistes ou cyclomotoristes qui circulent. Ce sont des enfants et des jeunes, usagers de la route particulièrement vulnérables étant donné les caractéristiques de leur âge. C’est pourquoi une vitesse maximale de 20 km/h aux abords du collège apparaît comme une évidence. Une évidence pour tout le monde, mais appliqué par peu de monde...

Alors que les ralentisseurs sont sources de nuisances sonores, la municipalité a étudié une autre possibilité.  En effet, les nuisances sonores occasionnées par des ralentisseurs (compte tenu de la proximité de la propriété des riverains)  étaient l’une des problématiques à prendre en compte.

 

L'art urbain au service de la sécurité routière

De nouvelles techniques sont désormais possibles pour alerter. La rue de Jeanne d’arc (artère emblématique de la ville) à Rouen en est la parfaite illustration. Sur 750 m et dans le but d’apaiser toujours plus la circulation et permettre une meilleure cohabitation entre automobilistes, cyclistes et piétons, la Métropole a fait le choix de mettre en place des fresques aux cinq croisements de la voie afin d’allier signalisation, sécurisation et embellissement urbain.

Des aménagements qui font leur preuve sur la diminution de la vitesse. 

Dans ces zones de rencontre, il n’y a pas d’obligation à matérialiser les passages pour piétons, puisque les piétons, comme dans les zones 30 en agglomération, peuvent traverser où bon leur semble. Et à la différence des zones 30, ils peuvent même circuler sur la chaussée dans les zones de rencontre. Ils n’ont simplement pas le droit d’y stationner.

Alors la municipalité a pris contact avec Nicolas Soulabail afin d’imaginer une réalisation pour la sécurisation du Boulevard du Collège… Tout en liant l’utile à l’agréable.

Fresque imaginée et crée par Nicolas Soulabail Allias inkOj

Nicolas Soulabail naît à Saint-Brieuc il y a 47 ans, de parents peintres, professeurs d’Arts plastiques et d’Histoire de l’art.

C’est un  scénographe et artiste plasticien. Il a bénéficié d’une double formation qui l’a mené à un diplôme des beaux-arts de Lorient et un DSAA en architecture intérieure et environnement de l’ENSAAMA (Ecole d’arts appliqués à Paris) lui permettant aujourd’hui de combiner dans l’ensemble de ses projets arts plastiques et arts appliqués. Ce mix constitue le cœur de son ADN artistique.

L’artiste s’affiche sous le nom d’inkOj (« encres » en esperanto, la langue universelle à l’instar de l’art, langage universel), et pratique la fresque – au sol et au mur – et la scénographie ; hier pour représenter les quelques encres qu’il a à sa palette pour proposer les bons mélanges et aujourd’hui comme nom d’artiste, comme « blaze », si cher au street-art.

Il a œuvré comme scénographe pour des musées et des châteaux, organisant des espaces d’expositions et valorisant des collections, mais aussi pour des espaces de coworking, de start-up, ou encore de nouveaux concepts de restauration. En parallèle, son travail de plasticien se tourne vers la fresque murale et la fresque au sol.

De chantier en projet, la demande des villes en besoin d’espace d’apaisement se concrétisant, l’artiste commence à s’atteler au marquage au sol routier pour mêler cette fois design actif, apaisement des voies de circulation et culture patrimoniale.

Il s’associe alors à une société ( Groupe Hélios) dont le cœur de métier est le marquage routier avec notamment une excellente maîtrise de la technique de la résine à froid.

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Vers le design actif ou quand l'urbanisme et l'art se rencontrent

Maen Roch source d'inspiration

Pour cette fresque, inkOj s’est inspiré et imprégné du territoire de Maen Roch (plan d’eau, carrière)  de la culture, du patrimoine et des éléments qui composent notre commune. Chaque couleur et chaque forme choisie n’est pas le fruit du hasard. Cette fresque est à la fois jolie à regarder et surtout utile ! 

Explications :

Les lignes verticales et horizontales en gris représentent le granit et ses lignes de coupes ; le bleu rappelle les cours d’eau qui traversent la commune nouvelle : Le Couesnon, La Loisance et La Minette ; le vert évoque la campagne, la ruralité ; le drapeau breton est aussi visualisé en blanc et noir, ainsi que l’ancien et le nouveau blason de la ville en rouge et jaune.

Les lignes droites des coupes de granit

Les couleurs

Le Jaune, rouge et blanc des blasons de la ville

Le noir & blanc du drapeau Breton

La réalisation de la fresque en photos

Les peintres utilisent une résine à froid, étalée à la spatule et saupoudrée de grains de verre qui améliorent l’antidérapante et donnent des effets brillants à la résine. La résine utilisée ainsi que les couleurs sont pensées pour bien vieillir

Découvrez le Timelapse !

Il y a un gros problème d’incivilité. Le trafic augmente et avec lui la vitesse, malgré la présence d’une zone 30. Les voitures stationnées en double file devant le collège ne sont pas normales non plus. Chacun doit prendre ses responsabilités [...] La fresque est un moyen de sécuriser l’endroit et de donner un coup de pep’s et de couleurs à cette zone sans âme ;c’est aussi une démarche culturelle et artistique.

Actualité publiée le lundi 11 mars 2024